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L'ARTISANAT 
(suite)

Parmi les autres formes de maroquinerie, on retrouve
:

-
la maroquinerie saharienne, ornée d'un décor polychrome, et les cuirs excisés de
  Marrakech, art ancien en voie d'extinction

- les cuirs brodés de fil de soie, de lanières de cuir et de fils d'or;

-  les cuirs repoussés ou décorés de simples filets tracés au fer qui servent à confectionner la plupart des articles de petite maroquinerie, très populaires auprès des touristes: sacs de voyage et sacoches, portefeuilles et porte-monnaie, ceintures, chapeaux, sandales;

- les cuirs dorés à la feuille (18 carats) dont la meilleure qualité est en peau de chèvre ("maroquin fin"), sur lesquels sont imprimés au fer les dessins d'un entrelac ou d'un semis d'étoiles. Cette technique est très utilisée pour orner des poufs, des enveloppes à documents, des liseuses et divers articles de petite maroquinerie ainsi que les garnitures de bureau, les reliures en pleine peau et diverses sortes de boîtes et de coffrets;

La Baboucherie:  
Dans les années 1950, la baboucherie occupait à elle seule quelque 15.000 artisans fabriquant 3 à 4 millions de paires de babouches par an, 5.000 ouvriers supplémentaires produisant 900.000 paires de sandales et de mules. Il existe une grande variété de ces chaussures traditionnelles, produites à l'usage des hommes et des femmes, des citadins et des ruraux, sans compter les fabrications destinées à l'exportation, notamment vers d'autres pays d'Afrique;

Produits à base de metaux:

Les arts des métaux ont connu au Maroc une grande prospérité depuis les temps des Almohades, notamment la dinanderie et la ferronnerie.

• I - La dinanderie: Dans toutes les villes du Maroc résonne, dans le quartier où ils sont groupés, le marteau des dinandiers frappant les plaques de laiton ou de cuivre pour en façonner les objets ménagers dont aucune famille ne saurait se passer: chaudrons et marmites de toutes dimensions, plateaux qui recevront un décor gravé au burin, chandeliers, brûle-parfum, cafetières et théières.

Là encore, si les cités ont imprimé aux objets les décors les plus somptueux, si elles ont façonné des pièces de serrurerie et de lustrerie dignes des édifices civils et religieux qui devaient les accueillir, les zones rurales n'en ont pas moins produit des objets d'une facture vigoureuse - telles les jarres des dinandiers du Sous ou les cadenas et les marteaux à sucre du Tafilalet et des oasis sahariennes.

Elle se trouve dans les centres urbains et surtout à Fès, elle fait partie, également, de l'architecture des grands édifices tels les palais et les mosquées.

• II - La ferronnerie: Les centres les plus importants se trouvent actuellement à Meknès, Fès et Marrakech. Elle englobe également une industrie connue sous le nom de damasquinerie; elle est originaire de la Syrie et fut introduite au Maroc par le biais de l'Espagne. Elle consiste à l'incrustation du fer avec des fils d'or et d'argent. La ferronnerie est utilisée également en architecture mais son rôle est assez réduit actuellement. Les produits les plus importants sont:
- Les grilles des fenêtres
- Les portes de l'extérieur

• III - Le damasquinage: C'est en milieu urbain également (à Meknès) que s'est perpétuée l'ancienne technique du fer damasquiné, venue de la lointaine Syrie sans doute par la voie de l'Espagne. S'ils n'appliquent plus aujourd'hui leur art, comme leurs émules de Tolède, à la confection d'armes de parade, les damasquineurs marocains confectionnent de nombreuses pièces décoratives pour les intérieurs: vases, grandes jarres, plateaux, coffrets, ainsi que des bijoux fantaisie. Ils ornent également d'incrustations d'or et d'argent des pentures ou des heurtoirs de porte.

• IV - La bijouterie en or et argent: La bijouterie marocaine comporte une très large variété de formes et de décoration. La bijouterie en argent se développe actuellement dans le sud du Maroc notamment à Agadir, Taroudant, Tiznit, Goulimine et Lâayoune. Elle se développe également à Marrakech et à Essaouira où se trouve l'argent sous forme de boules ou de poudre. Quant à la bijouterie en or nous constatons qu'elle se trouve dans tous les centres urbains.

La bijouterie rurale ou berbère:
La bijouterie en argent occupe une place privilégiée dans l'habit traditionnel des
   femmes rurales.

La bijouterie citadine:
La bijouterie en or se concentre dans les principales villes du Maroc: Marrakech, Tanger, Tétouan, Salé, Fès, Meknès, Casablanca et Rabat.

• V - L'armurerie: Quant à l'armurier marocain, c'est un artisan très complet qui doit savoir allier plusieurs techniques et travailler plusieurs matières: le bois qu'il taille, polit et incruste pour faire les crosses de fusil et les manches d'armes blanches; le fer dont il façonne les pièces de mise à feu et les lames de poignard; l'argent et le cuivre dont il revêt crosses, fourreaux et poignées, utilisant pour les décorer toutes les techniques de la bijouterie: repoussage et ciselage, filigrane, émaillage avec cloisonné, nielle et sertissage de verroterie.

LES MARCHES EXTERIEURS ET L'ARTISANAT

Au cours des années 60, les produits artisanaux notamment les articles en cuir ont été introduits sur des marchés extérieurs tels la R.F.A., la France et les pays du Bénélux.

La valeur de ces exportations a varié entre 21.815.000 DH en 1961 et 70.389.340 en 1969.

A partir de la décennie 70, l'Artisanat marocain s'est imposé sur les principaux marchés et notamment dans les pays de la C.E.E. Cette tendance a amélioré la place des exportations qui s'élevaient alors à une valeur de 80.853.100 DH en 1970 et 360.514.774 DH en 1979 accusant une augmentation annuelle de 15%.

Les efforts entrepris par les secteurs publics et privés ont permis de prospecter de nouveaux marchés notamment le marché américain, arabe et africain. Cette action a amélioré considérablement les exportations qui ont atteint 374.653.173 DH en 1980 et 736.189.595 DH en 1989.

Depuis les années 60, les efforts sont orientés dans le sens d'une intensification de la présence des produits artisanaux aux foires et expositions économiques nationales et internationales. Ces foires et expositions constituent de véritables lieux de rencontres entre les artisans marocains eux-mêmes et avec les artisans étrangers, créant ainsi des occasions pour la promotion de l'artisanat marocain sur le marché local et étranger.

L'importance de l'organisation et de la participation aux foires se confirme à travers les opportunités qui permettent d'atteindre d'autres objectifs tels que:

- Promouvoir et multiplier les occasions pour faire connaître les produits artisanaux auprès du citoyen et auprès du touriste étranger.
- Mettre l'artisan en contact permanent avec les changements et les évolutions aussi bien au niveau commercial qu'au niveau culturel.
- Incitation des artisans à développer leurs capacités créatives et innovatrices.
- Faire connaître le progrès économique atteint par le secteur de l'Artisanat.
- Développer des échanges économiques.

C'est pour attirer l'attention des artisans sur ces avantages que l'organisme gouvernemental chargé de l'artisanat a commencé à se préoccuper, dès le début des années 60, de l'organisation d'un festival National Annuel dans la capitale du Royaume appelé "Mois de l'Artisanat" auquel a succédé la quinzaine de l'Artisanat qui se tient annuellement pendant 15 jours dans une ville marocaine.

Ce festival comporte une gamme de produits choisis pour leur excellente perfection artistique et créatrice. Ces produits proviennent de toutes les provinces du pays. Ce festival se termine par l'organisation de deux importantes compétitions, une pour obtenir le "Prix Hassan II pour les produits artisanaux précieux" et une autre pour obtenir le "Prix du meilleur artisan".
A côté de ce festival national, s'organisent d'autres expositions spécialisées à savoir:

- La semaine du tapis
- La semaine de la maroquinerie
- La semaine du tissage des habits traditionnels.

Les produits de l'Artisanat ont pu conquérir plusieurs pays du monde grâce aux foires internationales organisées soit à l'étranger, soit au Maroc comme c'est le cas de la foire internationale de Casablanca.

EXPORTATIONS ARTISANALES

Valeur: 531.869.000 DH (53 186 900 Euros environ)

Le tapis demeure le principal produit dans les exportations artisanales: 272,8 millions de DH pour une quantité de 778.936 m2, représentant 51,01% du total de la valeur des exportations.

L'Union Européenne (particulièrement l'Allemagne) est le principal importateur des produits de l'artisanat marocain (16%). Les Etats-Unis et le Canada occupent la 2ème position avec 13%, suivis des pays arabes et africains avec 9%. Le Japon, l'Autriche, le Danemark et la Norvège sont de nouveaux marchés pour les produits marocains.
Les ventes de vêtements, de la poterie et de la maroquinerie représentent respectivement 9,6%, 8,2%, et 5,8% du total des exportations du secteur.       ...A suivre    
                                                                                       

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Sources d'information
http://www.avmaroc.com/,   www.cna.it/fr/fr
Conception et réalisation: OMARI Ahmed auteur de http://ahmed.omari.ifrance.com
 
                       
                                                                            
                                           
Par OMARI Ahmed 
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